« VOYAGES », 2017 :  Ces fleurs étranges dont le cœur est empli de personnages tels des pistils porteurs de vie, d’échanges et les corolles inspirées de la roue, des hélices et des nuages, symboles du mouvement, sont nés d’une réflexion sur la façon dans les populations se croisent, se mélangent, sur la notion de voyage, physique ou intérieur, sur les aléas de la vie, son perpétuel mouvement. La vie humaine, telle celle de la fleur, est belle mais fragile, éphémère. Le jeu des échelles inversées questionne aussi le spectateur sur la pertinence de la position centrale et dominante voulue, imposée par l’humain.

Réalisées en grand format pour une installation dans les jardins de Poulaines mais aussi en plus petits, en résine ou en bronze.

 « EXIL », 2016, série de barques en grès patinée : Emue par le sort des milliers d'hommes et de femmes malmenés, en danger et contraints de fuir par voie maritime ou terrestre, j'ai réalisé en 2016 cette série sur l'exil, les personnes quittant un avenir fermé pour se tourner vers un nouvel horizon, plein d’incertitudes mais chargé d’espoir. Les phénomènes migratoires, voulus ou non, remontant à la nuit des temps, j’ai cherché une représentation intemporelle. C’est l’observation des figuiers de barbarie m’évoquant des groupes d’êtres humains qui m’ont guidé vers ces silhouettes simplifiées faites d’ovoïdes, sans bras ni jambes, ni visages définis. C’est l'humanité en général qui est représentée, cette humanité toujours portée par la recherche d’une vie meilleure, d’une terre hospitalière.

Cette série est visuellement à part dans mon travail habituellement directement connecté à la nature. Elle tient pourtant un rôle pivot car elle m’a amené vers la série suivante « voyages » et elle m’a permis de (re)découvrir la richesse du travail de la terre, depuis au cœur de mon travail sur les cycles.